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Les brigands Details

Critique : Un des fondements du romantisme allemandLes brigands est une œuvre de jeunesse de Schiller, celle qui l’a rendu célèbre et propulsé sur le devant de la scène littéraire. Celle aussi qui lui a valu l’hostilité du duc Charles-Eugène de Wurtemberg au service duquel travaillait son père. Même si l’action se situe au XVème siècle, la critique du despotisme des petits princes allemands et des injustices sociales est en effet évidente. Pour Schiller, c’est de la liberté et en réponse aux aspirations profondes de l’humanité que naissent les lois justes, non de l’autorité des puissants.Le héro Karl est fils aîné du compte Maximilan von Moor. Etudiant libertin, il aspire à retrouver une vie plus raisonnable, à obtenir le pardon de son père et pouvoir épouser Amalia, sa cousine orpheline. Mais dans l’ombre et en son absence son cadet Franz intrigue, le discrédite auprès du père pour lui faire renier et déshériter Karl. Ce premier forfait accompli, Franz fait ensuite disparaître son père pour devenir comte et tente en vain de séduire Amalia. Pendant ce temps, Karl désespéré fuit dans les forêts de Bohême et prend la tête d’une bande de brigands qui voleront aux riches pour donner aux pauvres et assassineront à l’occasion les puissants sont la justice aura couvert les crimes. Une opportunité de rédemption et de bonheur apparaît, mais les passions et le poids des engagements passés emportent les protagonistes dans une fin sanglante.Malgré quelques longueurs et la faiblesse du personnage d’Amalia, la pièce est bouleversante dans son exaltation de la liberté et de l’héroïsme (avec des références fréquentes à Hector de Troie). Elle puise ses racines dans une large tradition littéraire (le retour (raté dans la pièce de Schiller) du fils prodigue ; le complot des frères de Joseph qui font croire à leur père Jacob que son préféré est mort ; Robin des bois ou toute autre figure du brigand justicier…) et a marqué durablement l’histoire littéraire (même si l’objet est différent, je n’ai pas pu m’empêcher en la lisant de penser à Sartre avec Le diable et le bon dieu).La fin laisse un goût amer avec sa sauvagerie sanglante (j’ai pensé au Roi Lear qui paye chèrement lui aussi de s’être trompé sur les véritables sentiments de ses enfants), avec cet idéal et cet héroïsme qui se corrompent, mettant finalement Karl et Franz sur le même pied dans le crime.Un monument de la littérature, à connaître absolument.

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Les brigands est une œuvre de jeunesse de Schiller, celle qui l'a rendu célèbre et propulsé sur le devant de la scène littéraire. Celle aussi qui lui a valu l'hostilité du duc Charles-Eugène de Wurtemberg au service duquel travaillait son père. Même si l'action se situe au XVème siècle, la critique du despotisme des petits princes allemands et des injustices sociales est en effet évidente. Pour Schiller, c'est de la liberté et en réponse aux aspirations profondes de l'humanité que naissent les lois justes, non de l'autorité des puissants.Le héro Karl est fils aîné du compte Maximilan von Moor. Etudiant libertin, il aspire à retrouver une vie plus raisonnable, à obtenir le pardon de son père et pouvoir épouser Amalia, sa cousine orpheline. Mais dans l'ombre et en son absence son cadet Franz intrigue, le discrédite auprès du père pour lui faire renier et déshériter Karl. Ce premier forfait accompli, Franz fait ensuite disparaître son père pour devenir comte et tente en vain de séduire Amalia. Pendant ce temps, Karl désespéré fuit dans les forêts de Bohême et prend la tête d'une bande de brigands qui voleront aux riches pour donner aux pauvres et assassineront à l'occasion les puissants sont la justice aura couvert les crimes. Une opportunité de rédemption et de bonheur apparaît, mais les passions et le poids des engagements passés emportent les protagonistes dans une fin sanglante.Malgré quelques longueurs et la faiblesse du personnage d'Amalia, la pièce est bouleversante dans son exaltation de la liberté et de l'héroïsme (avec des références fréquentes à Hector de Troie). Elle puise ses racines dans une large tradition littéraire (le retour (raté dans la pièce de Schiller) du fils prodigue ; le complot des frères de Joseph qui font croire à leur père Jacob que son préféré est mort ; Robin des bois ou toute autre figure du brigand justicier...) et a marqué durablement l'histoire littéraire (même si l'objet est différent, je n'ai pas pu m'empêcher en la lisant de penser à Sartre avec Le diable et le bon dieu).La fin laisse un goût amer avec sa sauvagerie sanglante (j'ai pensé au Roi Lear qui paye chèrement lui aussi de s'être trompé sur les véritables sentiments de ses enfants), avec cet idéal et cet héroïsme qui se corrompent, mettant finalement Karl et Franz sur le même pied dans le crime.Un monument de la littérature, à connaître absolument.

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